Economie : Donald Trump annonce 30% de droits de douane pour le Mexique et l’UE à partir du 1er août

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Le président américain Donald Trump a annoncé samedi 12 juillet l’imposition de droits de douane de 30% pour le Mexique et l’Union européenne, faisant à nouveau grimper les tensions commerciales. Ces droits de douane entreront en vigueur le 1ᵉʳ août, a indiqué Donald Trump.

Le président américain a justifié ces décisions en évoquant le rôle du Mexique  dans l’acheminement de drogue vers les Etats Unis  et un déséquilibre commercial avec l’UE.

Début avril, le chef de l’État américain avait menacé l’UE d’infliger 20 % de droits de douane aux produits européens exportés aux États-Unis. Fin mai, frustré par le manque d’avancée dans les négociations avec le bloc européen, il a relevé ce taux à 50 %, avec effet annoncé au 1er juin, finalement repoussé au 1er août.

Donald Trump a prévenu qu’en cas de mesures de rétorsion côté UE et de l’imposition d’une éventuelle surtaxe sur les biens américains, ce pourcentage serait ajouté aux 30 % annoncés ce samedi pour les produits européens entrant aux États-Unis.

L’UE critique la décision du président américain

L’UE a réagi en critiquant cette décision tout en se disant toujours prête à continuer à travailler sur un accord. Selon des sources diplomatiques, les discussions menées jusqu’ici se faisaient sur la base de droits de douane américains de 10 %, avec plusieurs exceptions. La Commission a néanmoins fait savoir qu’aucune nouvelle réunion n’était, pour l’instant, prévue entre négociateurs américains et européens.

« Si vous êtes prêts à ouvrir aux États-Unis votre marché fermé, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons, éventuellement, des ajustements » aux droits de douane promis samedi, a écrit le président américain à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

« Imposer des droits de douane de 30 % sur les exportations de l’UE perturberait les chaînes d’approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l’Atlantique », a dénoncé Ursula von der Leyen dans un communiqué.