Au Bénin, huit individus, 6 militaires et deux transporteurs ont comparu ce jeudi devant la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour trafic illégal de tenues militaires. Ils sont accusés d’être impliqués dans une affaire de trafic illégal de tenues militaires.
Les mis en cause risquent des peines de prison. Selon l’accusation, les prévenus s’adonneraient à cette pratique depuis l’année 2024. Mais l’affaire a éclaté le 19 mai dernier suite à l’interception d’un colis contenant 20 treillis neufs sur le fleuve Niger. Les mis en cause auraient créé un forum pour des échanges dans le cadre du trafic de ces tenues.
A la barre, les huit (08) individus interpellés ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés. Parmi eux, il y a le pivot du réseau, un sergent, ensuite un caporal, un receleur et un ancien agent de la société de transport maritime. Chacun d’eux joue un rôle.
Le sergent, premier accusé, affirme avoir servi d’intermédiaire dans une vente entre collègues, justifiée selon lui par la mauvaise qualité et l’insuffisance des tenues officielles. Il évoque des transactions organisées via forums ou bouche-à-oreille, et reconnaît que la hiérarchie est informée officieusement.
Quant au caporal, il a expliqué avoir acheté une tenue pour un frère gendarme nigérien, via un réseau impliquant plusieurs militaires, dont Yves et Dovoedo, le vendeur. La tenue a été vendue à 8.000 FCFA.
Le sergent Boco, lui, dit se fournir directement auprès des magasiniers puis vendre les tenues avec leur accord, touchant une commission.
Tairou, l’un des transporteurs, désigné comme principal receleur, reconnaît avoir reçu plusieurs tenues qu’il a revendues à un gendarme nigérien.
L’affaire a été renvoyée au 31 juillet 2025 pour continuation.
B..K.
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