Nouvelle semaine, nouvelle chronique. En cette fin du mois d’avril 2025, Madame Christhelle Houndonougbo Alioza nous invite à faire le bilan, à retracer le chemin parcouru, bref à tourner la page pour passer du mois d’avril au prochain mois, celui de mai. «Et quel plus beau geste pour avancer que de parler du pardon ?», dit-elle. Et un exemple puissant de pardon dans l’histoire est celui de Nelson Mandela, rappelle Christhelle Houndonougbo Alioza. Un peu de lecture sur le pardon.
Chères amies, chers amis,
Chers camarades.
Une nouvelle semaine s’ouvre, marquant la quatrième et dernière du mois d’Avril, celle qui nous guide avec confiance vers le mois de Mai. Quelle grâce ! Chaque fin de mois est une invitation à faire le bilan, à retracer le chemin parcouru, à laisser derrière nous ce qui alourdit notre cœur, pour accueillir ce qui nourrit notre paix intérieure. À l’image de ce passage d’un mois à l’autre, la vie nous enseigne l’importance de tourner la page. Et quel plus beau geste pour avancer que de parler du pardon ?
Le pardon n’est pas un acte de faiblesse, mais une puissante force intérieure. Comme le disait Nelson Mandela « Le pardon libère l’âme, il élimine la peur. C’est pourquoi il est une arme si puissante. » Pardonner sincèrement, c’est s’alléger d’un poids invisible, c’est libérer son cœur des chaînes de la rancune et de la rancœur. C’est aussi offrir à l’autre une seconde chance de restaurer la confiance, de se relever et de grandir.
Le pardon, c’est guérir. Le célèbre auteur et conférencier, Lewis B. Smedes, nous rappelle que « Pardonner n’est pas oublier, c’est se souvenir sans souffrir. » Le pardon agit comme un médicament pour l’organisme : il apaise le stress, soulage les tensions, purifie l’âme, clarifie l’esprit. Il libère des énergies vitales endormies, redonne vigueur, élan, et éclaire notre chemin d’une lumière nouvelle. Il est une délivrance pour l’âme, un souffle de vie pour l’esprit, une douce renaissance intérieure.
Un exemple puissant de pardon dans l’histoire est celui de Nelson Mandela. Après avoir passé 27 ans en prison, Mandela a choisi de pardonner à ses oppresseurs, convaincu que le seul chemin vers la paix et la réconciliation pour l’Afrique du Sud était celui du pardon. En sortant de prison, il a tendu la main à ceux qui l’avaient emprisonné, et au lieu de nourrir la rancœur, il a opté pour la construction d’une nation unie. Son pardon sincère a non seulement transformé son pays, mais il a également servi de modèle au monde entier sur le pouvoir guérisseur du pardon.
Un autre exemple touchant peut être trouvé dans le monde du sport, notamment dans le cas de la réconciliation entre les célèbres joueurs de football Zinedine Zidane et Thierry Henry. Dans les années suivant la Coupe du Monde 2006, leur relation a été mise à l’épreuve suite à un différend public. Mais au fil des années, ils ont choisi de se pardonner, non seulement pour leur propre bien-être, mais aussi pour l’exemple qu’ils voulaient donner aux jeunes générations. Le pardon qu’ils ont exprimé l’un envers l’autre a renforcé leur respect mutuel et a permis de restaurer leur relation, un geste à la fois symbolique et profond.
Dans notre environnement immédiat, famille, travail, amitié, le pardon est un ferment de fraternité. Il transforme les blessures en ponts solides, ressuscite la confiance, revigore la solidarité. Il nourrit la cohésion familiale, ravive l’amitié sincère, renforce la fraternité véritable. Rappelez-vous ce moment où, après une dispute, un simple « je te pardonne » a suffi pour raviver la lumière d’une relation autrefois assombrie par des malentendus. À l’échelle d’une communauté, d’une nation, il devient un moteur puissant de bien-être collectif et de développement durable.
Accorder son pardon, c’est faire preuve de grandeur d’âme. Comme l’a si bien dit Mahatma Gandhi « Le faible ne peut jamais pardonner. Le pardon est l’attribut des forts. » C’est reconnaître notre humanité partagée, avec ses failles, ses fragilités, ses vulnérabilités, ses limites mais aussi ses infinies capacités de réparation et d’amour. C’est semer autour de soi des graines de sérénité, de compréhension et d’espérance. Le pardon est l’écho de l’amour, le sourire du cœur. C’est la musique silencieuse de ceux qui choisissent la vie, la paix, et la beauté des liens renouvelés.
Pardonner à un collaborateur, à un ami, à un membre de la famille, c’est libérer chacun de la prison de ses erreurs passées pour lui permettre d’oser à nouveau, de donner le meilleur de lui-même. Le pardon sincère protège le vivre-ensemble, illumine les relations humaines, invite à bâtir une société plus fraternelle et plus forte. Pensons à ces moments où, après une erreur, une main tendue et un pardon sincère ont restauré une relation, transformant la douleur en un lien encore plus solide.
En cette fin de mois d’Avril, laissons les rancunes s’effacer. D’ailleurs , l’écrivain et activiste Maya Angelou nous avertit « Si vous ne pardonnez pas, vous êtes emprisonné par la personne qui vous a fait du mal. Le pardon vous libère. » Entrons donc dans le mois de Mai, le cœur léger, l’âme apaisée, le regard tourné vers la réconciliation, la bienveillance, et la renaissance de liens plus beaux que jamais.
CHA
Femme Noire, Femme de Pouvoir !