Bénin : Talon « ne veut pas » d’un troisième mandat, selon le porte-parole du gouvernement

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Au sujet d’un troisième mandat de Patrice Talon, pour lequel certains de ses soutiens l’y invite, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji se prononce.

C’est un sujet qui suscite polémique. C’est Jacques Migan qui sur une émission de Esae TV a déclaré: « Quand vous rencontrez nos concitoyens dans les quartiers, les villages, leurs préoccupations aujourd’hui c’est comment faire pour maintenir Patrice Talon aux responsabilités, comment faire pour qu’il continue l’œuvre qu’il a commencé », a déclaré Jacques Migan. D’autres soutiens de Patrice Talon ont émis le même vœu. Et ce, à moins de trois ans de la fin du deuxième mandat de Patrice Talon.

Selon le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji « ce genre d’activisme politique est saisonnier ». Dans les années 2004, 2005, 2006, rappelle-t-il,  il y avait des lieutenants de l’ancien président Kérékou qui avaient appelé à son maintien au pouvoir. Dans les années 2014, 2015 et 2016, sous l’ancien président Yayi, il y en avait qui « s’employait visiblement ou non à faire en sorte de lui faire jouer les prolongations à la tête du pays ».  Wilfried Houngbédji fait savoir que « c‘est de la liberté d’expression, c’est de la liberté d’opinion ». Certains sont contre, et d’autres sont pour. Pour le porte-parole du gouvernement, ces derniers ont chacun leurs raisons et c’est leur droit.

Wilfried Houngbédji s’est fait clair. «Contrairement à 2004, 2005 et 2006 ou à 2014, 2015, 2016, dit-il, aujourd’hui, il y a une ligne claire que le président de la République a tracé : c’est mon second mandat. Il l’a dit et répété ». Patrice Talon est « un homme d’honneur », précise Wilfried Houngbédji selon qui,  les observateurs verront comment le président Talon sortira par la grande porte.

Si toute la classe politique se réunit pour  dire qu’il faut que Patrice Talon continue, « c’est son droit», souligne le porte-parole du gouvernement. Toutefois, fait-il savoir, « le principal concerné a été formel : c’est son second mandat ». Et même si les députés de la mouvance portent une telle initiative, ajoute le porte-parole du gouvernement,  le président Talon leur répondra « pas question », indique le porte-parole du gouvernement.

Les clauses de la limitation de mandat dans la constitution sont renforcées sous Talon, rappelle Wilfried Houngbédji : « Nul ne peut de sa vie faire plus de deux mandats ». La constitution a été plus loin en disant que la révision effectuée n’instaure ni une nouvelle République. « Les textes aujourd’hui ne le permettent pas et le président n’en veut pas », souligne Wilfried Houngbédji.

A.C.C.