Conflit entre acteurs de l’agriculture et de l’élevage dans le Couffo : Charcuté par des éleveurs à Dévé, un cultivateur entre la vie et la mort

Actualités

Triste sort pour un cultivateur mardi 31 janvier à Dévé, dans la commune de Dogbo, département du Couffo. Il a été charcuté par des éleveurs de bœufs dans son champ de manioc. Admis au CHD de Lokossa, il est entre la vie et la mort, informent des sources concordantes. La police a ouvert une enquête. La population appelle le chef de l’Etat au secours craignant le pire les prochains jours.

 (La police ouvre une enquête ; la population appelle Talon et son gouvernement au secours ; Une réunion annoncée pour vendredi prochain à Dévé ; Qui protège le chef des éleveurs de bœufs?)

Selon les informations, le cultivateur aurait été charcuté suite à une altercation entre des éleveurs et lui.  Le cultivateur était dans son champ quand il a reçu la visite du troupeau de bœufs qui  détruisait sa plantation de manioc. C’est alors que le cultivateur a sommé les bouviers de quitter son champ avec leurs bêtes, informe des sources concordantes. La suite de cette altercation, des éleveurs ont charcuté le cultivateur en lui portant des coups à la tête. Des images insoutenables montrent les coups de machette portés à la tête du cultivateur qui a été évacué au centre hospitalier de zone de Lokossa où il suit des soins intensifs. Il serait entre la vie et la mort, selon les mêmes sources.

Une réunion prévue vendredi prochain à Dévé

Cette situation s’est produite à 72 heures d’une réunion prévue vendredi prochain à Dévé par les autorités locales afin de débattre de la question des conflits entre acteurs de l’agriculture et de l’élevage. Après cet incident, le commissariat d’arrondissement de Dévé a ouvert une enquête, apprend-on. Les auteurs du drame aurait disparu dans la nature après leurs infractions, apprend-on de sources bien renseignées.

Quant à la population, elle dénonce des pâturages répétés et surtout nocturnes de troupeaux de bœufs et de leurs propriétaires dans les champs des cultivateurs de l’arrondissement de Dévé. Il y a une semaine, c’est le champ de maïs d’une cultivatrice et sa production maraichère qui ont reçu la visite d’un troupeau de bœufs qui a tout détruit. Une vidéo de la destruction de la plantation a circulé dans les réseaux sociaux de la localité. La dame était inconsolable et ne savait comment faire.Elle a découvert le matin les dégâts de la destruction nocturne des bœufs.

A Dévé, la population se demande celui qui protège  le chef des éleveurs, un certain El Hadj. Malgré les sensibilisations des autorités ainsi que les nouvelles dispositions du code pastoral au Bénin (voir page 4 ) les bouviers peinent au respect des normes  et  dispositions légales  du code pastoral en république du Bénin dans cette localité de la commune de Dogbo. Déboussolée et face aux destructions répétées des plantations de tubercules et de culture maraichères ainsi que d’autres produits vivrières, la population de Dévé appelle au secours le chef de l’Etat Patrice Talon et son gouvernement.

En effet, malgré les séances de sensibilisations et les dispositions de la loi 2018-20  du 23 avril 2019 portant code pastoral au Bénin, ainsi que les mesures du gouvernement, la population de Dévé continue de subir les affres des éleveurs  et de leur cheptel de bœufs.  C’est à croire que les éleveurs sont sans cœur face aux cris de détresse des agriculteurs et les appels des autorités locales. ils font leur loi dans l’arrondissement de Dévé, informent plusieurs sources.

A. C. CHABI

—————————————————————————————————————————————————

Des relations conflictuelles qui troublent la paix et la cohésion sociales à Dévé

A Dogbo dans le Couffo, précisément dans l’arrondissement de Dévé, des acteurs de l’agriculture et de l’élevage vivent des relations conflictuelles qui troublent la paix et la cohésion sociales, brisent l’hospitalité et instaurent des violences dans cette localité frontalière au Togo et où se sont installés depuis des années des peulhs avec à leur tête un certain El Hadj. Il serait un homme de réseaux. Mardi 31 janvier, un jeune du village de Gbakèhoué a été charcuté par des éleveurs dans sa plantation de manioc.

Un témoin raconte le mode opératoire de certains peuls qui accompagnent les bœufs. Nos tentatives pour joindre El Hadj sont restées vaines.

« Ce qui se passe avec des peulhs dans les champs n’est pas de la blague. Leur mode désormais, ils abandonnent les bœufs dans le champ pour se cacher eux mêmes. Lorsque le propriétaire du champ apparaît pour filmer la destruction de sa plantation ou culture, comme recommandé, des peulhs sortent d’un lieu inconnu pour attaquer.  Soit vous vous faites accompagner de quelqu’un pour survivre ou seul vous vous  exposez à la mort », raconte un jeune cultivateur dans un réseau social.

La population se demande aussi et surtout celui qui protège les éleveurs et leurs troupeaux à Dévé pour qu’ils bafouent les lois de la république. Elle appelle le chef de l’Etat Patrice Talon et son gouvernement au secours pour éviter le pire. Il y a quelques mois à Dévé, il y a eu mort d’homme suite à un affrontement entre éleveurs et la population.

A.C.C.

Voici l’intégralité de la  loi 2018-20  du 23 avril 2019 portant code pastoral au Bénin

loi-2018-20