Obsèques de l’ex première dame du Bénin à Cotonou : Adieux et hommages à Rosine Soglo en présence de Soglo et Obasanjo

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(Lehady grand absent, le gouvernement absent, les anciens caciques aussi)

Les obsèques  de l’ex première dame Rosine Vieyra Soglo dans la sobriété se sont déroulés samedi 11 septembre 2021 à Cotonou. C’est le siège de l’Ong Vidolé au quartier Kouhounou qui a abrité les cérémonies, selon les dernières volontés de l’illustre disparue.

L’ancien président de la République fédérale du Nigeria, Olusegun Obasanjo, a apporté  son soutien moral et physique au président Nicephore Dieudonné Soglo éploré. Les deux personnalités sont venues au siège de Vidolé avant dix heures, début de la messe corps présent. C’est Monseigneur Houndekon, Archevêque d’Abomey, qui a célébré le culte. Selon le prélat, Rose Marie Honorine Vieyra Soglo a eu une vie chrétienne bien accomplie, après ses études dans un collège catholique de la ville de Nice en France où elle décroche son baccalauréat avant de consacrer sa formation en droit et de convoyer en justes noces avec Nicéphore Dieudonné Soglo en 1958. C’est une dame qui croyait en Dieu et avait sa crainte. C’est pourquoi il implore le Tout puissant  à lui pardonner tous ses péchés et à la recevoir dans le royaume céleste

A la fin de la célébration du culte religieux, la chorale a réussi à soulever les présidents Soglo et Obasanjo qui ont loué dIEU et esquissé des pas de danse en cinq minutes très décontractés passant aux oubliettes la tristesse qui a failli les emballer au cours des moments pathétiques des hommages.

Vint l’instant des hommages de la classe politique, Éric Houndété a ouvert le bal pour le compte du parti Les démocrates. Il a exprimé la tristesse et la compassion du président Boni Yayi empêché. Eric Houndété a rappelé le parcours de l’honorable Rosine Vieyra Soglo, six législatures au compteur en tant que députée, présidente de groupe parlementaire et de commission, Rosine Vieyra Soglo a laissé le souvenir d’une femme politique aux qualités exceptionnelles, son caractère de femme infléchissable et surtout incorruptible sont reconnus par ses adversaires politiques qui lui reconnaissent la qualité d’une mère de famille soucieuse d’un lendemain meilleur pour ses mandants.

Reckya Madougou a adressé un long message à la famille Soglo et exprimé son amertume de ne pouvoir être présente aux obsèques de maman comme elle l’appelle affectueusement, un message lu par son représentant, elle soliloque dans un passage qui fit dresser les cheveux de la tête. Madame Amissetou Affo  Djobo ancienne secrétaire parlementaire a adressé un message de condoléances à la famille depuis son exil au Togo, selon son représentant.

Quant au gouvernement, il a brillé par son absence.Aucun ministre et rare parlementaire en exercice. Les anciens caciques du parti la Renaissance du Bénin sont tous absents, devenus mouvanciers sous le gouvernement de la rupture, ils n’ont pas honoré une famille qui a contribué à les mouler politiquement. En tout cas, ils étaient tous absents, sauf le député Nazaire Sado élu de Bohicon, ville d’origine du président Nicéphore Soglo.

Voici le moment de toutes les émotions, le message par visioconférence de Lehady Vinagnon Soglo. On retient la tristesse d’un enfant très attaché à sa tendre mère mais absent à ses obsèques. Lehady a terminé par des sourates et un passage retentissant de la Bible où il rappelle des paroles de Jésus Christ appelant à faire du bien et à prier pour ceux qui vous persécutent et vous haïssent.

C’est Galiou Soglo, ancien ministre des sports du président Boni Yayi et deuxième fils du couple Soglo qui a prononcé l’oraison funèbre et levé un coin de voile sur quelques dernières volontés et conseils de son illustre génitrice. La cérémonie s’est déroulée dans le strict respect des règles sanitaires liées à la pandémie de la Covid 19.

Rose Marie Honorine Vieyra Soglo repose en Paix depuis ce samedi 11 septembre 2021 dans sa dernière demeure et conformément à ses dernières volontés. Dernières informations, des médias béninois annoncent l’incinération du corps au Ghana.

Adrien HOUNVENOU

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