Tentative de putsch au Bénin : Les mutins n’ont pas réussi leur coup; quelques enseignements à tirer

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Au Bénin, la tentative de putsch survenue le 7 décembre 2025 lorsqu’un groupuscule de soldats a annoncé à la télévision nationale le renversement du président de la république, Patrice Talon, et des institutions de la république a suscité et continue de susciter une avalanche de réactions. Dans la soirée, le président Patrice Talon est apparu à la télévision nationale assurant que « la situation est totalement sous contrôle ». Cette tentative de déstabilisation a été rapidement annihilée par les FDS. Quelles leçons tirer de ce putsch manqué !

Le Bénin est considéré comme l’un des pays les plus stables d’Afrique de l’Ouest. Il a déjoué une tentative de putsch, ce dimanche 7 décembre. Le pays n’avait pas connu de putsch depuis 1972, il y a donc 53 ans.

En effet, avec la Conférence nationale des forces vives en 1990, le Bénin avait « opté pour une démocratie pluraliste et consensuelle. Le chef d’Etat major à l’époque, Vincent Guézodjè, a fait la promesse que les militaires vont regagner les casernes et ne se mêleront plus de la politique. Et depuis 1990, la démocratie a été une sorte de rempart contre toute forme de prise de pouvoir par les armes. 

 

Un putsch impopulaire, pas de soutien de la population

Les mutins n’ont pas réussi leur coup. Ils avaient toutefois eu un bref succès en faisant une déclaration à la télévision nationale puis sa diffusion rapide sur les réseaux sociaux. Mais, in fine, ils n’ont pas eu de popularité.

De mémoire d’homme, en cas de putsch, juste après l’annonce, les populations prennent souvent la rue pour manifester leur joie. C’est leur manière de traduire l’impopularité du Président renversé. Mais au Bénin, qu’est ce qui s’est passé?

Après la déclaration des mutins sur Bénin Télévision,  aucun béninois, mieux personne n’a envahi la rue pour célébrer les mutins. Dans les discussions, les populations se demandaient plutôt quel intérêt un putsch au Bénin en 2025 à quelques mois de la fin du mandat du président en exercice? Les populations s’accordent que le Bénin a fait d’énormes progrès après moins de 10 ans de gestion au sommet du Président Talon. et ce, même si des défis restent à relever pour favoriser le bien-être global. Les populations ont refusé de sortir, surtout à l’appel à la mobilisation des mutins dans leur deuxième communiqué. 

Sur les réseaux sociaux, il est vrai, certains ont applaudi, mais la majorité a condamné le coup et nourrissait l’espoir que l’ordre républicain allait être vite rétabli. Les citoyens ont ainsi fait montre de leur confiance aux institutions, face à l’épreuve auquel faisait face le Gouvernement.

 

Des complicités venues des pays de l’AES !? La réussite du Bénin gène -t-elle ?

 Faut-il le souligner, à l’annonce de l’action des mutins, certains grands défenseurs reconnus pour être des profils liés à l’AES ont réagi sur les réseaux sociaux. Des informations fausses et non vérifiés qui semaient la psychose provenaient de pays membres de cette alliance histoire de  manipuler davantage l’opinion. Même après que l’Armée républicaine a mis de l’ordre et repris le contrôle de la situation, ces producteurs de fausses contenus ont poursuivi leur besogne.  C’est à croire que leur objectif, c’est de déstabiliser le Bénin tout comme s’ls sont jaloux des bons résultats du pays sous l’actuel président.

C’est à croire que dans ces pays où la situation est très difficile et que les populations ne peuvent même pas souvent s’en plaindre publiquement, les progrès du Bénin sont vus comme la démonstration de l’incapacité des dirigeants à apporter des solutions efficaces aux problèmes.

C’est dire simplement que la réussite du Bénin avec ses réformes font rougir certains dirigeants incompétents de faire comme le Bénin. Pourquoi ne pas oeuvrer pour mettre un coup d’arrêt à la dynamique de développement au Bénin. 

 

Au lendemain du putsch, un signe du ciel 

Ce lundi 8 décembre, lendemain de la tentative de putsch contre le Bénin, un  signe est venu du Ciel, telle une bénédiction.

En effet, une fine pluie a arrosé le Bénin, en particulier la ville de Cotonou. Plusieurs spécialistes y voient un signe du Ciel. La pluie est une bénédiction. Celle du lundi a non seulement béni le pays mais aussi est tombée pour débarrasser le Bénin des souillures du dimanche 7 décembre.

Que la providence n’ose, car si ce coup avait prospéré,  dans quel état serait le Bénin aujourd’hui ?  Si les mutins avaient réussi leur coup, n’allaient-ils pas demander des soutiens des putschistes dans des pays, qui se réjouissaient  au début de la tentative? 

 

Et si Talon n’avait pas travaillé à bâtir des institutions fortes !

Au Bénin, les réformes majeures du Président Talon ont rendu le Bénin fort, résilient, avec des Institutions solides. Lesdites réformes ont  impacté positivement tous les secteurs. L’Armée béninoise n’a pas été occultée comme dans des pays où, par peur, les autorités traînent à mettre les moyens à la disposition de la grande muette. Le président Talon a une ambition de modernisation globale du pays. Tous les secteurs sont pris en compte.

A preuve, au niveau de l’Armée, point n’est besoin de mettre en valeur la volonté de lutter farouchement contre le terrorisme. Et grâce à cette ambition, le Gouvernement a fait un lourd investissement pour avoir mis à disposition des équipements dignes du nom. Grace aux efforts du gouvernement, les putschistes ont pu disposer de moyens logistiques qu’ils ont mobilisé pour leur plan sordide. Des réformes pertinentes  engagées au niveau de l’Armée ont permis de la rendre plus efficace. Toute chose qui a favorisé sa montée en puissance et sa solidité. N’eut été cela, l’armée béninoise aurait marqué plus d’un par une défaillance regrettable, qui aurait permis aux putschistes de prendre le dessus. Ils exposeront derechef le Bénin à l’incertitude. cela n’a pas été ainsi!

 

 L’Armée:  sortir définitivement du débat politicien 

La majorité des populations désapprouve le coup des putschistes. Au Bénin, et cela a été réitéré plusieurs fois depuis la conférence nationale de 1990, le rôle premier de l’Armée pour les populations, c’est de  veiller à protéger le pays des menaces extérieures.

L’armée n’a pas pour rôle d’arbitrer le jeu politique, même si des acteurs, par irresponsabilité ou opportunisme, la sollicitent. Au Bénin, depuis 1990, un militaire qui veut faire la politique doit démissionner de l’Armée. Il aura la voie libre pour assumer ainsi son choix.

Mais tant qu’il est en activité, le militaire doit laisser les acteurs politiques se disputer la gestion du pays. Celui qui gagne les élections, l’Armée l’accompagne en jouant son rôle de protection. 

 

Retour de la confiance 

Les autorités béninoises viennent de réaliser un  exploit. Elles ont réussi à faire échec au  funeste projet de déstabilisatrice du pays par des putschistes. Point n’est besoin de faire savoir que dans tous les pays de la sous-région, plusieurs initiatives de coup d’Etat ont prospéré et, parfois même, les régimes qui en sont issus, œuvrent à déstabiliser d’autres pays afin d’être en bonne compagnie entre putschistes et ne pas avoir la conscience qui gêne.

Si le coup avait prospéré au Bénin, cela leur aurait fait du 100%. Le Bénin  a su tenir bon et ferme en déjouant le plan macabre contre lui. Le Bénin est donc le premier pays où un plan de déstabilisation échoue dans la sous-région depuis le début de cette vague de déstabilisation.

Les marchés, les investisseurs devront être rassurés du fait que le Bénin est un pays différent.  Le Bénin est un pays stable, un pays où la sécurité règne. La confiance devra alors vite revenir et les projets en cours vont se poursuivre normalement.

 

E.A.T.

 

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