( Candidate du parti UP le Renouveau dans la 12ᵉ C.E. pour les législatives de 2026, elle se dit prête pour « une nouvelle aventure »)
Dans le paysage politique béninois, certains parcours forcent l’admiration. Celui d’Eudoxie Dakpè en fait indéniablement partie. Administrateur civil, spécialiste des marchés publics et conseillère technique à la décentralisation auprès du président de l’Assemblée nationale, elle avance avec une constance rare, guidée par un triptyque de valeurs qu’elle revendique : loyauté, intégrité et gratitude. Un héritage familial devenu la base de toute sa trajectoire.
“Je suis un pur produit du Bénin”, aime-t-elle rappeler. De l’école primaire Sainte Rita au lycée La Colombe, jusqu’au baccalauréat obtenu à Notre-Dame-des-Apôtres, Eudoxie Dakpè gravit chaque étape scolaire avec sérieux. Sa formation supérieure, du premier diplôme jusqu’au master, se déroule également au Bénin. Après des études d’administration civile, elle se spécialise dans les marchés publics puis dans la communication institutionnelle. Un parcours construit avec méthode, constance et détermination.
« l’on ne perd jamais à être reconnaissant »
La loyauté, elle la tient de son père militaire. L’intégrité, de sa mère commerçante dont la générosité et la force ont profondément marqué son enfance. “Ma mère avait le cœur sur la main. Chez nous, la porte était toujours ouverte”, confie-t-elle, évoquant une présence forte dont la disparition récente la touche encore.
Quant à la gratitude, elle l’a apprivoisée au fil du temps, convaincue que « l’on ne perd jamais à être reconnaissant ».
Une rencontre décisive : celle du patriarche Bruno Amoussou
Derrière la fonctionnaire rigoureuse se cache pourtant une passion ancienne : la politique. Très jeune, Eudoxie Dakpè s’y intéresse avec une insistance presque impertinente. Collégienne, elle délaisse les films pour suivre les débats sur l’ORTB. Adolescente, elle n’hésite pas à escalader des murs pour assister aux meetings, quitte à subir les remontrances paternelles. “Je pouvais prendre des coups le soir et repartir le lendemain”, se souvient-elle. Une ténacité qui ne l’a jamais quittée.
Sa véritable entrée en politique se fera toutefois plus tard, dans le cadre professionnel, grâce à une rencontre décisive : celle du patriarche Bruno Amoussou. Quelques minutes de discussion suffisent à la convaincre. Il lui confie une première mission, qu’elle mène avec efficacité.
Dans le domaine de la décentralisation, elle découvre un choc : l’absence presque totale de femmes dans les instances locales. “Il n’y en avait pas du tout”, constate-t-elle. Une anomalie qu’elle transforme en combat.
Depuis près d’une décennie, Eudoxie Dakpè agit pour faire progresser la représentation féminine, consciente du rôle crucial des collectivités locales dans la vie des populations.
« Une nouvelle aventure » pour Eudoxie Dakpè
Pour autant, elle ne se voile pas la face : “La politique n’est facile pour personne, ni pour les hommes, ni pour les femmes.” Alors, elle s’astreint à une discipline stricte : un plan d’action chaque mois, une évaluation à chaque étape. “On ne vient pas en politique pour dormir”, insiste-t-elle. Son autre force : la foi. “Priez comme si tout dépendait de Dieu, travaillez comme si tout dépendait de vous.”
“Je suis un pur produit de la méritocratie, et je ne décevrai pas.”
Également épouse et mère, elle jongle entre sa vie publique et sa vie privée, soutenue par un mari qu’elle décrit comme « très compréhensif ».
Aujourd’hui candidate du parti Up le Renouveau ( position réservée aux femmes) dans la 12ᵉ circonscription électorale ( Dogbo, Lalo et Toviklin) pour les élections législatives du 11 janvier 2026, Eudoxie Dakpè se dit prête pour « une nouvelle aventure ». Et elle résume son engagement en quelques mots : “Je suis un pur produit de la méritocratie, et je ne décevrai pas.”
S.H.M.
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