Au Sénégal, la tension monte, depuis plusieurs semaines, dans les universités. Depuis deux semaines, des milliers d’étudiants réclament le versement de leurs bourses, bloquées depuis plusieurs mois. Le bras de fer a tourné à la crise, ce lundi 1er décembre, à Dakar : cours suspendus, heurts et des blessés.
Depuis le 17 novembre, les étudiants multiplient les manifestations pour obtenir, enfin, le versement de leurs arriérés de bourses, certains avec 13 mois de retard. Un mouvement parti de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar… et qui a dégénéré à plusieurs reprises. Affrontements avec les forces de l’ordre, gaz lacrymogènes, jets de pierre, barricades, pneus brûlés : le campus a été le théâtre de scènes tendues.
Selon plusieurs représentants d’organisations étudiantes, une dizaine de manifestants auraient été blessés, ce lundi, au nez, aux pieds ou au dos. Ils ont été pris en charge au Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD).
Désormais, le mouvement s’étend. L’Université de Fatick a rejoint la mobilisation qui devrait se poursuivre, ces prochains jours. Les étudiants affirment qu’ils ne lâcheront rien et continueront la grève illimitée, après l’échec des négociations avec les autorités la semaine dernière.
Le gouvernement proposait d’étaler le paiement des bourses, une solution jugée insuffisante par les étudiants qui demandent un paiement immédiat.
Le directeur des bourses, Jean Amédé Diatta, explique qu’il ne s’agit pas d’un retard, mais d’une question budgétaire, en ajoutant que les bourses sont demandées par des étudiants qui n’étaient pas inscrits sur l’année 2024 / 2025, car ils attendaient leur place en master, mais qu’ils auront droit à 24 mois de bourse, comme tous les étudiants de master.