Un recours est déposée devant la Cour constitutionnelle par des citoyens suite à une déclaration controversée de Daagbo, qui prétend être « Dieu Esprit Saint ». Les propos selon lesquels la dirigeante de l’Eglise de Banamè déclare pouvoir «faire disparaître le Bénin sur la carte du monde en se servant de la mer», sont contraires à la Constitution, estiment les requérants.
Deux citoyens béninois ont saisi la Cour d’un recours introduit le mercredi 19 novembre 2025. Les requérants se basent sur une vidéo qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, et dans laquelle Daagbo Parfaite déclare : « Si ça me plaît, je me transforme en air. Si ça me plaît, je me transforme en feu. Si ça me plaît, je me transforme en eau. Si je touche la mer, le Bénin disparaîtra de la carte. »
Ces déclarations de Daagbo, quelle qu’en soit la portée mystique ou symbolique, sont de nature à inquiéter les citoyens, troubler la paix publique et affaiblir la confiance dans les institutions estiment les requérants. Un tel discours remet en cause la souveraineté nationale et l’unité de l’État, estiment(ils.
Ils évoquent une violation des articles 2 et 3 de la Constitution qui respectivement consacre le caractère « un et indivisible » de la République, fondée sur la démocratie et l’État de droit puis la souveraineté au peuple, qui l’exerce par ses représentants.
Ainsi donc, prétendre détenir un pouvoir supérieur à celui du peuple et des institutions s’oppose à ces principes fondamentaux, font savoir les citoyens béninois qui ont saisi la haute juridiction.
Le recours met l’accent sur la fait que de tels propos peuvent créer un climat de tension, contraire aux valeurs de paix, de respect et de stabilité défendues par la Constitution. La Cour constitutionnelle est invitée à se prononcer sur ce que les deux citoyens considèrent comme une atteinte grave à la cohésion nationale et aux fondements de la République.
S.E.
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