Un ancien président de la Cour constitutionnelle réagit suite à la proposition de loi portant révision de la constitution béninoise portée par les présidents des groupes parlementaires Up-R et BR, respectivement Aké Natondé et Assan Seïdou. Le professeur Théodore Holo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, se prononce dans une interview accordée à Eden tv ce lundi 10 novembre 2025.
L’ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin invite à une lecture approfondie du texte proposé par les députés avant tout jugement . » Je crois que je ne peux pas me prononcer tant que je n’ai pas le texte portant création du Sénat », a-t-il dit. Il pense qu’il serait trop tôt de s’aventurer sur un texte de loi dont il n’a pas encore connaissance.
Théodore Holo pense qu’il n’est pas exclu que la situation amène à vouloir créer un conseil des Sages ou un Sénat. Mais il faut, dit-il, un examen attentif du texte avant toute position définitive.
L’ancien président de la Cour constitutionnelle a saisi l’occasion pour rafraîchir la mémoire au peuple béninois. » Lorsque nous avions fini la conférence nationale, il y a eu un avant projet de constitution qui avait prévu en plus de l’ Assemblée nationale, un conseil des anciens », a-t-il rappelé. Ce conseil, a-t-il dit, qui devrait regrouper un certain nombre de personnes. Le dit conseil des anciens a été rejeté par la majorité des citoyens, rappelle-t-il. « Lors de la popularisation de l’avant-projet, la majorité des citoyens les ont récusées, estimant qu’elles coûteraient trop cher à la République compte tenu de la situation économique du Bénin à l’époque », a rappelé Théodore Holo. Ce choix avait conduit à l’adoption d’un système parlementaire monocaméral, toujours en vigueur aujourd’hui.
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