(Pas l’UFDG de Cellou Dalein Diallo ni le RPG d’Alpha Condé)
En Guinée, le gouvernement annonce que 51 nouveaux partis sont « certifiés aptes à l’exercice régulier d’activités politiques ». Parmi eux figurent notamment l’UFR de Sidya Touré, mais en sont exclus l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, ainsi que le RPG du président déchu Alpha Condé, qui demeurent « suspendus ». Ces 51 partis autorisés s’ajoutent à 73 autres déjà certifiés en mars dernier, après la mission d’évaluation des partis politiques, portant leur total à 124. Il s’agissait de vérifier leur conformité, notamment, avec la charte des partis politiques.
Tout a commencé en juin 2024, quand le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD) de Guinéea initié une « mission d’évaluation » des quelque 211 partis politiques que comptait alors le pays. Cela dans une volonté d’« assainir » l’espace politique, selon les mots du ministère.
Les résultats définitifs de cette évaluation ont été rendus en mars dernier. Une cinquantaine de partis ont été « dissous », et une cinquantaine d’autres « suspendus », en attendant leur mise en conformité avec la charte des partis politiques et leurs propres statuts.
Parmi les partis suspendus : le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du président déchu Alpha Condé et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré. L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) avait à l’époque été mise « sous observation », mais a finalement été suspendue fin août, car elle n’a pas organisé son congrès.
L’UFR peut reprendre ses activités
Le ministre de l’Administration du territoire Ibrahima Kalil Condé a remis mercredi 15 octobre les certificats aux 51 nouveaux partis autorisés. L’UFR a pu l’obtenir après avoir organisé son congrès en mai, ce qui lui permettra de présenter un candidat à l’élection présidentielle du 28 décembre. Mais ce candidat ne pourra pas être son président Sidya Touré : la nouvelle Constitution interdit aux personnes de plus de 80 ans de se présenter et exige des candidats qu’ils soient sur le sol guinéen. Or, il est en exil en Côte d’Ivoire.
Quant à l’UFDG et au RPG, toujours suspendus donc, leur participation à la présidentielle reste compromise. De plus, leurs leaders sont également en exil et Alpha Condé a, lui aussi, plus de 80 ans.