L’administration Trump a décidé, avec effet au 29 août, de supprimer l’exemption de droits de douane qui bénéficiait jusqu’alors aux colis d’une valeur égale ou inférieure à 800 dollars.
L’agence postale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a recensé, mardi 26 août, un total de 25 pays ayant décidé de suspendre leurs livraisons de colis vers les Etats-Unis en raison des incertitudes liées à l’impact de droits de douane imminents décidés par le président américain Donald Trump.
L’administration Trump a décidé, avec effet au 29 août, de supprimer l’exemption de droits de douane qui bénéficiait jusqu’alors aux petits colis postaux – les envois de marchandises d’une valeur égale ou inférieure à 800 dollars (686 euros). Ces colis seront soumis, à partir de vendredi, aux mêmes taux de droits de douane que ceux appliqués aux autres importations en provenance des pays d’origine. Soit, par exemple, 15 % pour les pays de l’Union européenne (UE), ou 50 % pour l’Inde. Seuls les envois entre particuliers d’une valeur de moins de 100 dollars (86 euros) restent exemptés de droits.
Cette décision a suscité une vague d’annonces de la part de services postaux, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en France, en Inde ou en Australie, de suspendre les envois de colis à destination des Etats-Unis.
Recherche de « solutions durables »
« Les opérateurs postaux de 25 pays membres ont déjà informé de la suspension de leurs services postaux vers les Etats-Unis, invoquant des incertitudes liées notamment aux services de transit », a fait savoir l’Union postale universelle (UPU) dans un communiqué. « Ces suspensions resteront en vigueur dans l’attente de plus amples informations sur la mise en œuvre des mesures annoncées par les autorités américaines », a ajouté l’institution onusienne.
Outre la brièveté du délai de mise en œuvre de la décision, le problème réside surtout dans le fait que le décret oblige « les transporteurs et autres parties autorisées à percevoir à l’avance, auprès des expéditeurs, les droits de douane et à en transférer les montants consolidés au bureau des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis », a expliqué l’UPU.
Faute d’avoir eu le temps de se préparer à ces nouvelles « exigences opérationnelles », les services postaux de plusieurs pays ont saisi l’UPU, qui étudie actuellement « des solutions durables » à même de permettre de faire repartir les flux postaux.